Je voudrais changer mais j’ai peur…
Cette phrase je peux l’entendre assez souvent de la bouche de mes patients. Ils viennent avec une demande de changement qui les terrifie tout à la fois. Il n’est pas simple de procéder à un changement, qu’il soit de vision des choses, de stratégie ou de vie. Il s’agit alors pour le thérapeute de créer suffisamment de sécurité dans le cadre de notre rencontre pour que l’alliance thérapeutique puisse se déployer et être le terreau favorable du changement demandé.
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La souffrance psychique occasionnée par un fonctionnement qui ne marche plus, une vision restreinte quant à une situation, ou une manière d’être à soi sont autant de motifs de consultation. Et paradoxalement, changer fait peur. Nous aimons plutôt bien maitriser nos vies, nos pensées, nos émotions, nos réactions. Or une logique de performance et d’efficacité peut nous embarquer et nous faire perdre pied avec nous-même. Car force est de constater que plus on contrôle, plus on s’épuise ; plus on lutte, plus on renforce la problématique de laquelle on cherche à s’extraire. Et plus on s’éloigne de ce qui nous anime vraiment.
« Oui mais que se passera-t-il si je change ? » pouvons-nous entendre parfois dans nos consultations. Car cette demande adressée au thérapeute fait tout à la fois peur et envie. Pour la plupart, changer revient à un renoncement, une trahison voire une crainte de ne plus reconnaître ce qui faisait jusqu’ici identité…et bien légitimement cela inquiète !
Pour certains, rester dans la plainte protège de ce changement à opérer. Traverser la peur est possible si l’on est accompagné et c’est là où la métaphore de l’escalade peut trouver ici toute sa justesse : « C’est un peu comme en escalade quand vous êtes bloqué sur une voie…les prises ne sont pas accessibles ou efficaces pour pouvoir avancer. Il ne s’agit pas de tout lâcher et de prendre le risque de tomber. Il s’agit juste de se décoller un peu du mur pour observer et choisir une autre prise…une que l’on ne voyait peut-être pas car trop collé à la paroi. Il s’agit de découvrir une autre voie possible ». Autrement dit, il s’agit alors de faire un choix différent pour sortir de l’impasse. Le changement se construit pas à pas, souvent dans la répétition, parfois dans la résistance. C’est justement dans cette ambivalence que le travail se fait.
L’hypnose offre cette voie dans la sécurité dans la relation thérapeutique : trouver une autre voie, une autre prise. C’est en choisissant consciemment de faire confiance à ses ressources inconscientes, de faire ce pas de côté, que le changement va opérer et la voie se libérer.
L’espace crée avec le thérapeute permet alors de ne plus chercher à tout contrôler, de laisser faire et accueillir ce qui vient.
L’hypnothérapie permet alors de se reconnecter à soi, à ses sensations, à son intuition. Il y a tout à gagner et rien à perdre. Accueillir la peur du changement, c’est reconnaître que chaque transformation psychique suppose une traversée, dans laquelle le thérapeute est là, en présence. Non pour forcer mais pour accompagner.
L’apprentissage de l’hypnose à Ipnosia permet ainsi de devenir les assureurs qui accompagnent les grimpeurs en toute sécurité. Un cursus de formation riche et intense en deux ans qui assoit une posture professionnelle et une présence permettant d’accompagner les patients dans cette transe-formation.
A travers une pédagogie progressive et essentiellement basée sur l’expérientiel (70% des journées de formation), les apprenants vont ainsi compléter leur métier par cette nouvelle compétence hypnose : plus qu’un outil, c’est une (nouvelle) relation à l’autre. Grâce aux thématiques transversales abordées, comme les notions d’alliance thérapeutique, l’incertitude ou bien encore la sensorialité, l’accordage au patient va être travaillé, affiné et complétera les postures thérapeutiques existantes. Ce cursus de deux années va ainsi façonner leur manière d’être en relation, leur qualité de présence au patient.
Car bien plus que transmettre un savoir-faire, l’équipe d’IPNOSIA a à cœur de transmettre un savoir "être".
