JC Lavaud - A Bioy (Cambo) - Hypnose & Nature

Nous nous situerons à la croisée de deux univers : la nature avec tous ses éléments, et la spiritualité, dont je retiens ici qu’elle implique l’existence de la personne, autant dans sa rationalité qu’elle perturbe, que dans sa mystique qui parfois surprend. Bien souvent, dans le soin comme en thérapie, ces deux univers forment une unité, un “merveilleux réseau de vie organique” dit le naturaliste allemand Alexander Humbolt (1769-1859). C’est cet ensemble que Jean-Claude Lavaud nomme « Nature ».

Jean-Claude Lavaud s’appuiera également sur la représentation d’un monde en construction, qui repose en partie sur nos savoirs en écologie, anthropologie culturelle et éthologie. Là où il reste à inventer d’autres types de relations à nos environnements, où la contestation de la domination humaine, la prise en compte des non humains comme sujets et non plus comme objets (animaux...), la transmission de récits et savoirs des populations autochtones, changent notre représentation du monde et du soin. Nous nous mettrons en mouvement, par la pratique de l’hypnose que l’on dit « profonde ». Il animera les lundi, mardi, jeudi et vendredi. 

Antoine Bioy s'appuiera sur la culture basque et l'importance des rituels et des symboles dans les processus de changement, dont en "Euskal Herria". Dans un endroit enchanteur alliant culture et nature, il proposera une série d'exercices pour aller plus loin dans nos rituels hypnotiques et gagner en richesse de pratiques. Cette journée peut être suivie en inscription seule (se renseigner auprès du secrétariat). 

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Biographie Jean-Claude Lavaud

Jean-Claude Lavaud est docteur en anthropologie sociale (EHESS Paris) et thérapeute dans le sud de l’île de La Réunion. Depuis une dizaine d’années, il anime l’hypnose à La Réunion avec le CHOI (Collège d’Hypnose de l’Océan Indien) qu’il préside, et l’Institut Milton Erickson de La Réunion qu’il a fondé en 2017 avec CRÉER (Centre de Ressources et d’Études Ericksoniennes de la Réunion). Sur l’île, il organise régulièrement des journées séminaires, des ateliers, et même un congrès international (2017). À l’origine, il est praticien de l’ACP (approche centrée sur la personne de Carl Rogers), et de l’entretien d’explicitation de Pierre Vermesch. Mais c’est surtout l’hypnose ericksonienne qui est pour lui une source permanente de transformation de sa pratique. Aujourd’hui, il pratique l’hypnose dite profonde, sans pour autant nier qu’il puisse y avoir d’autres modalités de transe chez le patient, mais pour lesquelles il s’interroge facétieusement : « Mais... est-ce bien de l’hypnose ? »

« J’ai effectué mes recherches ethnologiques au sein du peuple Turka du Burkina Faso et à La Réunion avec les personnes Indo-Tamils. Lors de ces travaux comme au cours de simples observations faites au nord du Laos, ou dans les États du Sikkim et du Gujarat en Inde, et dans ma propre tribu poitevine, j’ai remarqué que la plupart des gens, dans toutes ces sociétés, accordent une grande importance aux éléments de la nature comme à la force de leurs croyances. Il arrive que ces croyances soient également des connaissances, ce qui peut être perturbant pour nos esprits souvent “cartésiens”. Je constate que les deux mondes sont en réalité liés l’un à l’autre, en particulier dans les états de transe, y compris chez les personnes que j’accompagne dans leur psychothérapie. Mes observations d’ethnologue me permettent d’affirmer que l’hypnose est notre façon occidentale d’utiliser l’état de transe pour aider et soigner les gens. Ainsi, il y a donc des spécificités culturelles pour qualifier un état de transe.  Pour travailler sur ces sujets, je me situe en  paysan-thérapeute : d’un côté je tente de (re)-connaitre le monde avec mes petites pensées, et de l’autre je cultive la terre avec mes petites mains. »